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Travail politique

Voici comment nous contribuons à un monde où les droits des enfants sont vraiment respectés

Grandir dans de bonnes conditions, avoir une famille chaleureuse, aller à l’école… : en théorie, chaque enfant y a droit. Mais, dans la pratique, les actualités nous rappellent régulièrement que nous en sommes encore loin. Comment pouvons-nous contribuer à construire un monde où les droits des enfants sont bel et bien respectés ? Vous le découvrirez dans ce dossier.

Artikel kinderechten Article droits de l'enfant 1

© Lydia Mantler 

Les enfants peuvent doivent être protégés

Un enfant sur deux dans le monde est victime de violence chaque année1. Derrière ce chiffre terrible, une réalité : les enfants représentent un groupe particulièrement vulnérable de la population face aux guerres, à l’extrême pauvreté ou à la violence intrafamiliale. Leur sécurité, leur bien-être et leur développement dépendent largement des adultes qui les entourent. C'est d'autant plus vrai pour les enfants qui grandissent sans des bases familiales solides. C’est pour qu’ils puissent grandir dans la sécurité, l’amour et le respect que nous développons nos projets depuis 60 ans.

Dans nos projets, nous veillons au respect des droits des enfants, et en particulier des droits des enfants qui grandissent privés des soins de leur famille, conformément à ces textes internationaux :

  1. La Convention internationale des Droits de l’Enfant (CIDE)
  2. Les lignes directrices des Nations Unies relatives à la protection de remplacement pour les enfants
  3. La résolution des Nations Unies sur les enfants sans protection parentale

Le droit de ne pas être séparé de ses parents, sauf si c’est dans l’intérêt supérieur de l’enfant

(art. 9 CIDE)

Si les enfants trouvent de la sécurité et des soins appropriés au sein de leur propre maison, leur famille reste le meilleur endroit où grandir. Mais il arrive parfois que les parents soient confrontés à des écueils qu’ils ont du mal à surmonter seuls. Le risque est alors plus grand que les enfants soient victimes de violence, d'abus ou de négligence. Dans notre projet Le Séquoia à Houffalize, nous travaillons de manière préventive avec une vingtaine de familles qui rencontrent des difficultés. Ensemble, nous cherchons des solutions pour faire face aux obstacles rencontrés et pour améliorer durablement leur situation. Ainsi, les enfants peuvent continuer de grandir entourés de leurs parents.

© Celeste Heikamp

Le droit d’être protégé lorsque l’enfant ne peut plus grandir avec sa famille

(art. 20 CIDE)

Lorsqu'un enfant ne peut plus grandir auprès de ses parents, il a droit à une prise en charge de qualité dans laquelle il peut trouver sécurité, respect et affection. En Belgique, nous y contribuons pour 36 enfants dans notre Village d’Enfants SOS Chantevent (près de Marche-en-Famenne). Nous veillons à ce que les frères et sœurs puissent grandir ensemble dans une atmosphère familiale et à leur offrir un environnement qui tienne le plus possible compte des expériences traumatiques qu’ils ont vécues dans leur passé. Nous voulons qu'ils trouvent un environnement stable et familial, avec des adultes qui les écoutent, les comprennent et les soutiennent dans leur développement. En Flandre, nous avons travaillé avec le gouvernement et une douzaine de partenaires ces cinq dernières années afin d’introduire les parents d'accueil professionnels, un nouveau type de prise en charge dans l'aide à la jeunesse. Les enfants sont accueillis dans un cadre familial (maximum trois enfants), à la maison, par un ou deux adultes qui sont toujours là pour eux. Il s’agit d’une alternative familiale et à petite échelle aux grands groupes de vie.

Le droit de réévaluer régulièrement le placement de l’enfant

(art. 25 CIDE)

Quand un enfant ne vit pas avec sa famille, son placement doit être réévalué périodiquement pour s’assurer qu’il grandit toujours dans l’environnement qui lui convient le mieux. Cela veut dire que, si ses parents sont à nouveau en mesure de lui offrir le foyer sûr et chaleureux dont il a besoin, il a le droit de retourner vivre à la maison. Nous gardons toujours cet objectif en tête lorsque nous travaillons avec les enfants et les familles. Pendant les vacances d’été, neuf enfants de notre village d’enfants belge ont ainsi pu retourner vivre auprès de leurs familles. C’est l’aboutissement d’une intense collaboration entre les familles, les enfants,
nos éducateurs et nos accompagnateurs sociaux.

© Gerhard Berger

« Nous développons nos projets pour que les enfants puissent grandir dans la sécurité, l’amour et le respect. »

Le droit de grandir dans des conditions de vie suffisantes pour son bon développement

(art. 27 CIDE)

Les familles que nous accompagnons dans nos programmes de renforcement de la famille au Burundi et en République démocratique du Congo vivent souvent dans des conditions très difficiles. Nos équipes sur le terrain travaillent avec elles et les communautés locales pour construire un environnement où les enfants peuvent manger à leur faim, habiter dans un lieu sûr, avoir des vêtements… En parallèle, nous soutenons environ 1 500 familles pour mettre en place une activité agricole ou un commerce. Ainsi, elles développent une source de revenus à long terme et peuvent garantir elles-mêmes de bonnes conditions de vie à leurs enfants.

Le droit d’avoir une éducation

(art. 28 CIDE)

Nous soutenons plus de 1 600 élèves au Sénégal. Ces enfants sont des talibés, des élèves qui grandissent dans des internats religieux, souvent loin de leur famille. Ces écoles ont généralement peu de revenus, ce qui met doublement les enfants en danger : d’abord parce que les écoles ne savent pas toujours répondre à leurs besoins, mais aussi parce que les enfants doivent mendier pour combler ces manques. Nous travaillons avec les familles, les écoles et les communautés pour améliorer durablement les conditions de vie des enfants et pour compléter leur enseignement religieux par des cours de mathématiques et de français.

© Philipp Hedemann

Le droit d’être aidé et protégé si l’enfant quitte son pays

(art. 22 CIDE)

Nous avons ouvert en 2016 notre Maison Hejmo, à Louvain, dans le but d’aider des jeunes qui ont dû quitter leur pays à prendre un nouveau départ en Belgique. Notre petite équipe d’éducateurs y accueille une dizaine de jeunes, en veillant à leur offrir une ambiance familiale dans laquelle souffler un peu, tout en les aidant à construire leur vie et à trouver leur place dans notre société. Notre projet s'agrandit avec trois logements supplémentaires : les Maisons Hejmo Plus. En réponse à la guerre en Ukraine et à
l’arrivée de nombreux réfugiés, nous avons également ouvert en 2022 Knus, un espace dédié aux enfants ukrainiens à Louvain. Les enfants y trouvent un lieu chaleureux où jouer, apprendre et découvrir avec l’encadrement de nos bénévoles et de nos psychologues, formés à repérer les signes d’éventuels traumatismes.


Le droit à la protection de sa vie familiale

(art. 16 CIDE)

Chaque enfant devrait pouvoir grandir autant que possible avec ses frères et sœurs, même si les parents se séparent ou que les enfants doivent être placés en dehors du foyer familial. Dans nos projets, nous mettons un point d'honneur à faire tout notre possible pour que les frères et sœurs ne soient pas séparés. Nous accueillons par exemple régulièrement des fratries de quatre ou cinq enfants dans notre village d’enfants belge. C’est encore une exception dans l’aide à la jeunesse. Le droit des frères et sœurs à ne pas être séparés est inscrit dans la loi belge depuis mai 2021. Une étape importante pour laquelle nous nous sommes battus pendant trois ans ! Néanmoins, dans la pratique, ce droit ne va pas toujours de soi. C’est pourquoi nous continuons, avec d’autres organisations, à œuvrer pour que les frères et sœurs puissent être pris en charge ensemble.

© Gerhard Berger

Le droit à la vie privée : comment protéger les enfants à l'ère des médias sociaux ?

(art. 16 CIDE)

Le droit à la vie privée est un autre droit souvent mis à mal de nos jours. Les informations personnelles et les photos à caractère sensible peuvent désormais être diffusées très vite via les réseaux sociaux. Les enfants, et en particulier les jeunes, peuvent ainsi perdre rapidement le contrôle de leur propre histoire. Dans ce contexte, il ne nous semble plus adéquat d'envoyer des photos et des lettres des enfants dont nous prenons soin à nos marraines et parrains, même si cela est fait avec les meilleures intentions. Dans nos projets belges, nous protégeons l'identité des enfants qui nous sont confiés de cette manière depuis longtemps et c'est également une obligation légale. C'est pourquoi nous avons décidé de faire évoluer nos parrainages : les personnes souhaitant nous soutenir n’ont plus la possibilité de choisir de soutenir un enfant ou un village d'enfants en particulier, mais peuvent désormais soutenir tous les enfants et toutes les familles que nous accompagnons dans nos projets. Vous pouvez aussi choisir de soutenir uniquement nos projets en Belgique ou uniquement nos projets à l'étranger.


Vous avez des questions sur votre parrainage ?

Contactez-nous par mail à welcome@sos-villages-enfants.be ou par téléphone au 02 538 57 38.


1Source : UN Special Representative of the Secretary-General on Violence Against Children, « Vulnerable Groups » (s. d.) : https://violenceagainstchildren.un.org/content/vulnerable-groups

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