Projet « Bijou de Ville » : l’artiste Laura Nsengiyumva explique les liens forts qui l'unissent à notre lieu de reconnaissance

^{Ce témoignage a été recueilli dans le cadre de la création de 'Bijou de Ville' - le lieu de reconnaissance à Bruxelles pour les survivants de traumatismes multiples durant l'enfance.}

Pendant sa grossesse, Laura a traversé des périodes d’inquiétudes. Elle se réveillait parfois en pensant à sa maternité imminente et se posait de nombreuses questions. « Je me demandais si je n’allais pas lui transmettre un traumatisme intergénérationnel, par exemple. Mon entourage m'a rassurée : "Tu ne vas pas comprendre ce qui t'arrive. Ce bébé sera l'amour de ta vie." » Laura sourit. « Devinez quoi ? Ils avaient raison ! »

« Les moments avec ma fille que je chéris le plus sont nos échanges de regards lorsque je l'allaite, dit Laura. Je n’aurais jamais pensé que cela nous permettrait de nous connecter à ce point. Pendant ces moments calmes et intimes, il se passe quelque chose de très beau : je lui donne du lait pour grandir et elle me donne de la force. Nous nous affirmons l'une l'autre dans la proximité et le contact visuel. C'est un magnifique cercle de réciprocité. Ensemble, nous devenons plus fortes. Je la nourris et elle me nourrit. »

^{Si la lecture de cet article vous a bouleversé(e) et que vous ressentez le besoin de parler à quelqu'un, n'hésitez pas à appeler les helplines disponibles. Pour les enfants et les jeunes en Fédération Wallonie-Bruxelles, contactez le numéro 103 (Écoute-Enfants) ou visitez www.103ecoute.be. Pour les adultes, le numéro 107 (Télé-Accueil) est à votre disposition, ou visitez www.tele-accueil.be.}