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Travail politique

Les expériences négatives de l'enfance coûtent 6,7 milliards d'euros à la Belgique

L'impact des expériences négatives de l'enfance sur la santé publique belge ne peut être sous-estimé. Leur coût s'élève à 6,7 milliards d'euros par an. C'est pourquoi nous demandons aux futurs décideurs politiques d'investir dans la prise en charge des enfants, afin que chacun d’entre eux puisse grandir en tissant des liens solides.

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6,7 milliards d'euros

C'est ce que les expériences négatives de l'enfance coûtent chaque année à la société belge. Ces expériences sont très fréquentes : 1 adulte sur 8 en a vécu quatre ou plus. Cela peut avoir des conséquences sur la santé physique et mentale des personnes concernées tout au long de leur vie. Nous ne pouvons donc pas sous-estimer l'impact des politiques sur les enfants et les jeunes en situation de vulnérabilité. À l'approche des élections de 2024, SOS Villages d'Enfants Belgique veut attirer l'attention sur trois problématiques que les partis politiques et les futurs gouvernements ne peuvent et ne doivent pas laisser de côté.

"The more healthy relationships a child has, the more likely he will recover from trauma and thrive. Relationships are the agents of change and the most powerful therapy is human love.”

Bruce Perry, psychiatre

Ce qui unit ces problématiques, c'est la force du lien. Pour son bien‑être, il est essentiel que chaque enfant puisse nouer des liens profonds avec les personnes qui s'occupent de lui, qu'il s'agisse des membres de sa famille, de ses éducateurs ou même du directeur de son école. Ces liens peuvent s'avérer salutaires après avoir traversé des expériences négatives durant l'enfance. De plus, les interactions affectueuses entre l’enfant et les personnes qui s'occupent de lui renforcent le développement de son cerveau, de son système nerveux et de son système immunitaire. En tant qu'organisation de l’aide à la jeunesse, nous œuvrons pour que la force du lien soit intégrée dans tous les aspects de l’aide à la jeunesse, afin d’offrir à chaque enfant la chance de se construire un avenir heureux, équilibré et rempli d'espoir.


À quoi rêvons nous ?

1. Une aide à la jeunesse et une société sensible aux traumatismes,

car ce n'est qu'en comprenant les enfants que nous pouvons les aider à reconstruire leur vie grâce à des liens profonds.

Beaucoup de jeunes de l’aide à la jeunesse sont confrontés à des expériences traumatiques, qui peuvent avoir de profondes répercussions sur leur santé mentale et physique. Adopter une approche plus sensible aux traumatismes est donc nécessaire, en se concentrant sur la (re)reconnaissance et la réponse aux traumatismes et à leurs conséquences. Cela vaut non seulement pour les professionnels de l’aide à la jeunesse, mais aussi pour d'autres professionnels qui travaillent au contact des enfants, comme les enseignants et la police. Plus encore, cela vaut pour toute la société dans son ensemble.

2. Les jeunes adultes reçoivent le soutien dont ils ont besoin et qu'ils méritent,

car des liens solides leur permettent de voler de leurs propres ailes plus rapidement et avec plus de force.

Les jeunes adultes de l’aide à la jeunesse n’ont pas d’autre choix que d’être presque totalement autonomes une fois leurs 18 ans atteints. Pourtant, la transition vers l'autonomie est un immense défi et ils ont assurément besoin de soutien durant cette période. Les éducateurs travaillent avec les jeunes pour qu’ils puissent s’en sortir dans leur gestion administrative, leur scolarité, leur travail, la tenue de leur logement, leurs activités quotidiennes, la gestion de leur budget... mais aussi pour qu’ils bénéficient par exemple d’un soutien psychosocial. Nous ne pouvons pas laisser ces jeunes partir trop tôt, au risque de réduire à néant le chemin qu’ils auront parcouru lors de leur passage dans l’aide à la jeunesse. Nous devons les aider à surmonter leur peur de l'incertitude, écouter leurs besoins et leurs rêves et les orienter vers d'autres services pour qu’ils aient un filet de sécurité après leur 18e anniversaire.


3. Les frères et sœurs peuvent grandir ensemble,

car c'est ainsi que nos préservons l'un des liens les plus précieux dans la vie d'un enfant.

Le maintien du lien qui unit les frères et sœurs est crucial pour leur assurer un bien‑être émotionnel, une stabilité, un soutien et une forme de continuité. C'est pourquoi les enfants d’une même fratrie devraient pouvoir grandir ensemble, même s'ils sont placés dans une structure d'accueil. 3 enfants sur 5 sont pourtant séparés de leur fratrie lorsqu'ils sont placés. Concrètement, nous constatons qu'il est nécessaire d'augmenter le nombre de places dans les structures d'accueil à petite échelle, d'enregistrer systématiquement les données relatives aux frères et sœurs placés dans l’aide à la jeunesse et de disposer d'un cadre avec des critères clairs pour décider si les frères et sœurs sont placés ensemble ou non.

Apportez votre soutien et soutenez les enfants dans le besoin !

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