Parentalité positive
29/04/2024 - Dans le garage ensoleillé et un peu encombré de notre Maison Hejmo, située sur le site de Scheut près de Louvain, un homme se tient penché. Il est en train de choisir les planches dont il a besoin pour une œuvre d'art participative qu'il réalise avec les jeunes de Hejmo. « Et aussi avec les habitants du quartier, en fait, explique l'artiste Hans Geyens. Car nous construisons cette œuvre avec des matériaux que nous avons reçus des voisins. »
Hans s’oblige à se décrire comme un artiste. « En tout cas dans ma tête. La partie pratique se déroule parfois différemment, mais j'essaie d'aborder tout d'un point de vue artistique, avec un œil critique sain. Comment puis-je offrir une valeur ajoutée aux personnes, aux circonstances ou à l’histoire avec ce qui se présente sur mon chemin ? Ici, chez Hejmo, ça a été clair assez rapidement. J'ai pu construire avec les jeunes une suite visuelle logique à leur situation. Comment les personnes déplacées peuvent-elles trouver un endroit à elles ? Ou le construire ? Ou le faire respecter ? » Hans sourit : « Nous construisons donc un lieu qui symbolise un havre de paix pour les jeunes. »
Les jeunes viennent donner un coup de main de temps en temps. Ils sont totalement libres d'apporter leur propre contribution au travail. « Cela commence à ressembler à une maison. Mais elle est… singulière. Elle a un petit côté ″Qu’est-ce que c’est que ça ?″. La construction doit servir de refuge, de lieu où s’échapper ou s’abriter. Elle est basée sur une ″architecture spontanée″ qui sera recouverte à l'intérieur et à l'extérieur par ce qui occupe l’esprit des jeunes : ce vers quoi ils veulent aller, ce qui les tient éveillés… Tout est possible… »
Hans Geyens« Attends que nous sortions les bombes de peinture. Tu vas voir l'implication grimper en flèche. »
La participation des jeunes était d'abord hésitante. Ils n’étaient probablement pas habitués à cela. De temps en temps, ils passent par ici et interviennent. À leur rythme et comme ils le veulent. « Mais attends, s'amuse Hans, dès que les bombes de peinture entreront en jeu, leur implication va devenir plus grande que la curiosité qui les freine encore à participer. »
Hans précise qu'il reste encore plusieurs éléments à venir pour compléter l’œuvre, souvent dans la zone de confort que représente la langue maternelle des jeunes. « Nous réalisons aussi une histoire sonore qui apportera une dimension supplémentaire. Un mur de sons que vous n'avez pas besoin de comprendre tout de suite, mais qui intrigue. » L'artiste souligne la sécurité que symbolise une telle maison : « C'est une sorte de petit nid, assez grand pour permettre aux jeunes d’avoir parfois un moment seul. »
Après plusieurs semaines de travail, nous sommes heureux de pouvoir vous dévoiler le résultat du travail collaboratif entre les jeunes de notre Maison Hejmo et Hans :
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