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Parentalité positive

Comment aider un enfant à surmonter la perte d’un être cher ?

17/02/2020 - Épauler un enfant lors du décès d’un parent ou d’un copain de classe est loin d’être évident. Dans nos projets aussi, nous sommes parfois confrontés à cette situation difficile. Jo Voets, notre expert en pédagogie, vous explique comment accompagner le jeune au mieux dans son deuil.

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Des réactions différentes pour chacun

« Les premiers jours suivant le décès jouent un rôle majeur dans la prise en charge de l’enfant, souligne Jo. La mort d’un proche est un événement brutal, un traumatisme qui peut générer du stress. Cela met l’enfant sous pression. Il est très important qu’il puisse exprimer ses sentiments. Mieux vaut donc veiller à ce qu’il soit entouré de personnes en qui il a confiance et avec lesquelles il se sent en sécurité. »

« Chaque enfant fait son deuil à sa façon et selon son propre rythme. »

Jo Voets, expert en pédagogie

La manière dont l’enfant partage ses émotions est fortement influencée par sa famille et sa culture. La relation qui le liait au défunt et les circonstances de la disparition doivent aussi être prises en compte : le décès est-il dû à une longue maladie ou à un événement inattendu ? Enfin, l’âge de l’enfant a un grand impact sur le deuil. Les tout-petits ne sont pas totalement capables de comprendre que la mort est irréversible et que la personne ne reviendra plus.

Autant dire qu’il n’est pas facile de savoir quelle attitude adopter pour aider l’enfant à gérer son chagrin !

Une oreille attentive

« Il n’existe aucune méthode prête à l’emploi pour soutenir un enfant lors de la disparition d’un proche. Chacun d’entre eux fait son deuil à sa façon et selon son propre rythme. Une chose est pourtant sûre : il ne peut pas y arriver seul », explique notre expert.

La clé d’un bon accompagnement est d’être disponible autant que possible pour l’enfant. Faites- lui sentir que vous êtes à son écoute, qu’il peut venir vous parler de ses sentiments ou vous faire un câlin quand il en ressent le besoin.

« Pour certains enfants, il peut aussi être utile de structurer le processus de deuil en instaurant un petit rituel, avance Jo. Vous pouvez par exemple décider de consulter ensemble des photos de la personne disparue une fois par semaine. » Même si vous souhaitez épargner à l’enfant du chagrin, il est bon de continuer à évoquer le nom du défunt.

 

Osez discuter avec l’enfant

« Osez parler avec l’enfant de ce que représente la perte d’un être cher », conseille Jo. Devoir dire au revoir à des personnes que l’on aime fait partie de la vie et il y sera sans doute à nouveau confronté dans le futur. En communiquant avec lui et en l’accompagnant dans son processus de deuil, vous l’aidez ainsi à prendre conscience de ses capacités d’adaptation et de résilience.

La disparition d’un proche peut donc être l’opportunité d’apprendre à l’enfant qu’il a la force en lui-même de surmonter les obstacles qu’il rencontrera sur son chemin !

« Avec le temps et le soutien de ses proches, la blessure se referme petit à petit et devient plus supportable. »

Jo Voets

Comment les enfants expriment-ils leur chagrin ?

« Cela semble normal qu’un enfant parle de ses sentiments suite à la perte d’un membre de sa famille ou d’un ami, mais il peut également extérioriser sa tristesse via d’autres moyens. Le bricolage, la peinture ou les activités à plusieurs sont tout aussi bénéfiques », nous explique Jo.

 « Le chagrin peut aussi se manifester par le comportement : les enfants très actifs adoptent parfois un comportement encore plus agité alors que certains, plus timides, se mettent en retrait. Des sautes d’humeur, des accès de colère ou un refus d’obéir sont également des signaux importants. »

« Après les phases ″classiques″ du deuil que sont le déni, la colère et la tristesse vient l’acceptation. Ce n’est qu’une fois ces étapes traversées que l’enfant reprend le cours de sa vie. Avec le temps et le soutien de ses proches, la blessure se referme petit à petit et devient plus supportable », conclut notre expert.

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