Cette maman célibataire et ses enfants commencent une nouvelle vie en Équateur

Au Venezuela, Isa crayait pour sa sécurité après qu'une milice locale ait tenté de la faire chanter pour qu'elle stocke des armes chez elle. Après quelques semaines de menaces, cette maman célibataire a décidé de fuir avec ses deux enfants.

Elle a laissé derrière elle sa famille et un emploi stable pour se construire une nouvelle vie à Quito, en Équateur. « Je suis une battante, je ferais n'importe quoi pour mes enfants », déclare Isa (35 ans) en tenant dans ses bras son fils de deux ans, Leo*. « Je veux juste une stabilité économique pour les élever dans un environnement sûr.» Isa et ses enfants font partie des 350 000 Vénézuéliens qui ont fui vers l'Équateur ces dernières années. La plupart d'entre eux ont un statut d'immigration incertain, mais près de 14 000 d'entre eux cherchent à obtenir le statut officiel de réfugiés. Isa et ses enfants ont fait une demande mais cela peut prendre des années avant d'obtenir une réponse. Elle espère recevoir un permis qui lui permettra de trouver un emploi officiel.

Pour l'instant, Isa n'a pas de permis de travail. Elle subvient aux besoins de ses enfants avec le peu qu'elle gagne en vendant de la confiture et en faisant occasionnellement des manucures dans un spa à Quito. Parce qu'elle n'a pas de titre de séjour, elle travaille de longues heures pour un salaire qui suffit à peine à payer la garderie qui s'occupe de ses enfants pendant qu'elle travaille.

Depuis octobre 2019, un travailleur social et un psychologue de SOS Villages d'Enfants soutiennent la famille via un accompagnement et des visites individuelles à la maison. Ils l'ont aidée à s'y retrouver dans le processus compliqué de demande de statut de réfugié tout en la conseillant sur la manière d'accéder aux services publics. Pati*, sa fille de sept ans, peut désormais aller à l'école et les deux enfants ont reçu des soins pour traiter des otites et des hépatites.

Grâce à des aides financières temporaires, Isa a réussi à louer un petit appartement et à acheter des produits de première nécessité et de la nourriture. Elle a également acheté du matériel pour faire des manucures et des ingrédients pour le magasin de confiture. Plus de 100 familles dans le pays bénéficient ainsi d'une aide financière temporaire et d'un accompagnement individuel.

« Bien que nous ayons traversé beaucoup d'épreuves, je dois continuer à me battre pour offrir de la stabilité à mes enfants, explique Isa. C'est un soulagement de voir qu'ils sont en meilleure santé, qu'ils reçoivent d'un soutien et que l'aîné va à l'école. »

^{*Les noms ont été modifiés pour protéger la vie privée de la famille.}