Réaction de SOS Villages d'Enfants Belgique concernant la disparition systématique d'enfants syriens sous le régime Assad

SOS Villages d'Enfants Belgique condamne les faits graves qui ont été révélés en Syrie, où des enfants ont été séparés de leurs familles sans raison valable par l'ancien régime dictatorial et placés dans des structures d'accueil alternatives sans documentation appropriée sur leur origine. Nous sommes choqués et dévastés d’apprendre que SOS Villages d'Enfants Syrie a été impliqué dans cette affaire. La réorganisation de SOS Villages d'Enfants Syrie, la refonte des règles de gouvernance internationale et les enquêtes indépendantes sur les circonstances exactes dans lesquelles de telles pratiques ont pu avoir lieu sont des mesures importantes. Mais il faut à présent continuer à tout mettre en œuvre pour retrouver tous les enfants concernés et les réunir avec leurs familles.

Les médias internationaux ont révélé que l'ancien régime syrien a systématiquement séparé des enfants de leurs familles et les a placés de force dans des institutions d'accueil. De nombreuses familles sont encore à la recherche de leurs enfants aujourd'hui. Des enquêtes ont révélé que SOS Villages d'Enfants Syrie faisait partie de ces institutions et collaborait avec le régime de l'époque. Bien que SOS Villages d'Enfants Syrie ait pris soin des enfants, la manière dont elle a collaboré avec un régime dictatorial qui violait ouvertement les droits humains est inexcusable.

SOS Villages d'Enfants International avait déjà été alerté de la situation et, depuis la chute du régime Assad, collabore avec le gouvernement de transition syrien et l'International Rescue Committee afin de réunir les enfants avec leurs familles. La collaboration avec les autorités locales et les organisations internationales se poursuit aujourd'hui. Entre-temps, une enquête indépendante a confirmé qu'entre 2013 et 2018, 139 enfants ont été placés auprès de SOS Villages d'Enfants Syrie par les services de sécurité syriens via un système organisé. Ces enfants ne sont pas arrivés via les procédures normales de SOS Villages d'Enfants, mais sur ordre des services de renseignement de l'armée de l'air, du gouvernorat de Rif Damas et du ministère des Affaires sociales (MOSAL). De plus, leur identité a souvent été modifiée ou gardée secrète, ce qui complique aujourd'hui les efforts mis en oeuvre pour les retrouver.

SOS Villages d'Enfants Belgique souligne que son programme temporaire à Tartous – « Accueil temporaire intégré et regroupement familial pour protéger les droits des enfants non accompagnés et séparés » (2016-2019), financé par la Commission européenne – n'était en aucun cas lié à ces faits. Le rapport indépendant n'y fait pas référence et ses conclusions concernent exclusivement Damas et ses environs. Ce programme à Tartous a en outre fait l'objet d'évaluations indépendantes, d'audits financiers et d'évaluations de la protection de l'enfance, qui confirment qu'il était pleinement conforme aux normes internationales.

En tant qu'association belge autonome au sein de la fédération internationale SOS Villages d'Enfants International (qui regroupe plus de 100 organisations locales indépendantes), nous réaffirmons notre engagement indéfectible en faveur de la protection des enfants, et le respect des normes internationales les plus strictes.

Pour plus d'informations et des explications complémentaires, veuillez consulter le site web de SOS Villages d'Enfants International.

(mis à jour le 9 septembre 2025)