Le récit d’un enfant en exil
C'est seulement auprès de ma famille que je me sens chez moi
À l'âge de 11 ans, Faisal fuit son pays natal, l'Afghanistan, échappant aux talibans et à la violence quotidienne. Son histoire est un exemple de résilience humaine et d'espoir dans les circonstances les plus inimaginable
« Mentalement, j’étais déjà mort. Je pensais que je n'allais pas m’en sortir. »
Faisal, un enfant en fuite, à l'âge de 12 ans
Grandir dans la terreur
Grandir en Afghanistan, pour Faisal, signifiait vivre dans la peur. Sur le chemin de l’école, il risquait d’être victime de bombardements ou d’attaques des talibans. Lors d’une attaque sur un pont, il a perdu 13 camarades de classe et a été grièvement blessé. Soigné sans anesthésie, il a passé six mois à l’hôpital. Ces traumatismes l’ont poussé à fuir son pays.
Un chemin semé d'embûches
La route vers l’Europe a été un calvaire. Faisal, accompagné de son cousin Wahid, a d’abord atteint l’Iran. Il garde un souvenir douloureux du froid des montagnes : une ascension pénible sans nourriture, peu d’eau et presque pas de sommeil. En Turquie, son pire cauchemar est devenu réalité : il a perdu de vue son cousin et s’est retrouvé seul.
De nouvelles opportunités
Après ce voyage traumatisant et une année d’incertitude en Belgique, Faisal a obtenu l’asile. Sa vie a pris un nouveau tournant : il a pu aller à l'école et commencer une formation de coiffeur, le métier qu’exerçait son père décédé. « Tout ce que j’ai traversé ne peut pas être vain. On n’a qu’une vie, il faut en faire quelque chose. », affirme Faisal, qui jongle aujourd’hui entre deux emplois.
La famille, son véritable foyer
Pour Faisal, le sentiment d’être chez soi est indissociable de la famille. Même s’il appelle sa mère en Afghanistan chaque semaine, la distance physique reste douloureuse. « Il est essentiel que je partage mon histoire. Les gens doivent s’entraider. Mes parents me l’ont appris, et c’est grâce à cela que j’en suis arrivé là où je suis. »
Sophie le 8 mai 2025